Produire plus de lait sur cette campagne Les 10 conseils du Btpl
Il existe trois bonnes raisons de faire plus de lait sur cette campagne, présente le btpl (bureau Technique de promotion laitière. En premier, une demande laitière très forte sur le marché mondial.Ensuite, le prix du lait remonte à un niveau qu’il n’avait pas connu depuis longtemps. Et enfin, les allocations provisoires de fin de campagne seront élevées : au minimum 10%. Comment augmenter rapidement votre production de lait si vous êtes en retard sur vos livraisons pour 2007/2008 ? Voici les 10 conseils du Btpl.
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1. Réalisez une prévision laitière sans attendre pour approcher au mieux, et au plus tôt, la quantité de lait à produire d’ici la fin de campagne. Faites vous aider par votre conseiller technique, ou le Btpl. Ce qui a toujours été vrai le reste : pour produire l’ensemble du quota et le prêt de fin de campagne, et malgré le prix élevé des animaux, mieux vaut anticiper et acheter 1 génisse en octobre que 2 en décembre ! Surtout qu’il s’en trouve peu sur le marché…
Une précaution à prendre cependant souligne le Btpl: « N’allez pas jusqu’à dépasser vos droits à produire (prêt compris) : les pénalités pour dépassement existent toujours ! » (© Btpl) |
2. Ne vous laissez pas abuser par la valeur alimentaire de la pâture cet automne ! Cette année, l’herbe est abondante, mais sa valeur en été et automne est irrégulière, et décevante : peu d’énergie et trop d’azote soluble par rapport à de l’herbe de printemps. Il est indispensable d’offrir aux laitières une proportion élevée de fourrages conservés de bonne qualité, en réalisant une transition alimentaire progressive. N’oubliez pas que l’herbe que vous « laissez » sur pied en fin d’automne, vous la retrouvez au printemps avec une valeur alimentaire très supérieure.
3. Equilibrez bien vos rations d’automne : apporter du fourrage en complément c'est bien, mais méfiez vous des mauvaises interprétations de bouses rendues liquides par l'excès d'azote soluble de la pâture et n'équilibrant pas convenablement le maïs (pas assez de protéines « vraies » dans la ration).
4. Pas de fausses économies sur le concentré ! Le prix des concentrés a, il est vrai, augmenté, et risque d’augmenter encore, mais il reste rentable d’en distribuer !
Même si le prix des concentrés atteint 0.30 € / kg cet hiver (au lieu de 0.20 en 2006), les résultats Ecolait montrent que les charges alimentaires augmenteront d’environ 25 à 30 €/ML. Ces charges supplémentaires seront largement couvertes par la hausse du prix du lait à venir.
5. Prenez garde à l’acidose ! En particulier pour ceux qui n’ont plus de maïs, en attendant d’ouvrir le prochain silo : si vous compensez un manque de fourrage par un apport massif de concentré (notamment céréales), il est impératif de faire ingérer de la fibre avant. Ne mettez pas vos vaches en acidose.
6. Le foin sera peut être consommé en trop petite quantité par les vaches, vu les mauvaises conditions de récolte du mois de juin, dans de nombreux élevages. Prévoir un apport d’aliment liquide sur le foin : il peut améliorer sensiblement son ingestion, et aussi la digestion de la ration.
7. Raccourcir la durée de tarissement pour les vaches saines, en bon état d’engraissement et avec un niveau élevé de production (+ de 15 kg/j) : 45 jours plutôt que 60, c’est possible sans problèmes, mais en n’oubliant pas de préparer la vache aux fourrages qu’elle aura après le vêlage. Prendre garde aux délais de rémanence des produits de tarissement : un tarissement de moins de 60 jours n’est pas compatible avec les antibiotiques « retard ». Assurez vous en auprès de votre vétérinaire, et demandez lui un produit adapté à cette pratique du tarissement court si vous voulez le pratiquer.
8. Faites le nécessaire pour le bon démarrage des prochaines vaches à vêler: soignez vos taries, ne les abandonnez pas dans une pâture trop riche en herbe, rentrez les au moins10 jours avant pour les préparer aux fourrages qu’elles auront après, n'oubliez pas les minéraux spécifiques vaches taries.
9. Lutter contre les parasites : L’été régulièrement arrosé a été favorable au développement des strongles et des douves. A chacun d’évaluer les risques encourus par les vaches et de réagir en temps voulu, sans attendre que les dégâts soient importants. Pour la grande douve, un test Douve positif sur le lait du tank révèle la présence de douves adultes dans le foie et la nécessité de traiter. Pour les strongles, toux et diarrhée sur les génisses sont des témoins à prendre en compte pour évaluer la contamination des vaches et décider d’un traitement.
10. Nourrir les veaux à l’aliment d’allaitement. Concrètement, il vaut mieux donner 45 kg de poudre à 2.00 €/kg, soit 90 €, que de distribuer 500 l de lait entier qui peut rapporter autour de 150 € si on le livre en laiterie.
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